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Qu’est-ce qu’un Onewheel : Guide Complet

Vous est-il déjà arrivé de voir passer des sortes de snowboard électriques en vous demandant ce que cela pouvait bien être ? Il se pourrait bien que l’engin que vous avez vu passer soit un Onewheel, ou pour les plus imagés d’entre vous : un skate à une roue, électrique de surcroît.

Techniquement parlant, le Onewheel est un véhicule récréatif personnel auto-équilibrant dont la motricité est assurée par une roue centrale à l’intérieur de laquelle se trouve un moteur électrique. En termes plus simples, le Onewheel est une planche montée sur une roue de kart qui permet de se déplacer en mixant les sensations du skateboard, du snowboard et du surf.

Ce qui est vraiment génial avec le Onewheel ce sont les sensations procurées. Si je devais en garder deux en particulier, ce serait la stabilité et la fluidité qu’offre le Onewheel, et ce même à vive allure. Autre aspect attrayant du Onewheel : sa qualité de conception. Tant sur l’aspect qualité des matériaux, que sur l’aspect finitions, ou logiciel de gestion intégré, le Onewheel, en plus de procurer des sensations uniques, est un superbe concentré d’ingénierie.

Afin de mieux présenter le Onewheel et ce qui le rend unique, l’article suivant répond aux questions clés que l’on se pose bien souvent en tant qu’enthousiaste (du moins celles que je me suis posé avant de me lancer). En plus de couvrir la pratique de manière générale, l’article groupe quelques éléments pratiques et qui sait, peut être les éléments qui vous convaincront de rejoindre la superbe communauté Onewheel.

Origines du Onewheel

Le Onewheel a été créé par Kyle Doerksen, le président fondateur de la société Future Motion, et officiellement lancé en 2014.

Photo Kyle Doerksen

Il fallut à peu près 8 ans de designs et d’itérations à Kyle Doerksen avant d’arriver au premier modèle fonctionnel de Onewheel. Une fois le premier modèle fonctionnel terminé, une campagne de lancement fut initiée en janvier 2014. Tandis que l’objectif était de collecter 100 000 dollars, la campagne a rencontré bien plus de succès qu’escompté. En effet, à la suite de 3 semaines de campagne, le lancement du Onewheel mena à la collecte de plus de 600 000 dollars. Et ce n’était qu’un aperçu du succès qu’allait rencontrer le Onewheel.

Alors que la popularité des Onewheels est montée en flèche depuis son lancement, la marque Future Motion a grandement développé son produit phare et lancé plusieurs variations. Ouvrant la voie, le Onewheel a été lancé en 2015, 2 ans plus tard, le Onewheel+ fait son entrée sur le marché, suivi de près par le Onewheel+ XR en 2018, le Onewheel Pint en 2019, le Onewheel Pint X en 2021 et dernièrement, le Onewheel GT lancé en 2022.

Composition d’un Onewheel

Le Onewheel est composé de 6 principaux éléments :

  • Un pneu de kart
  • Une motorisation Hypercore située à l’intérieur du pneu
  • Une batterie située sous la plateforme arrière
  • Un contrôleur / processeur situé sous la plateforme avant
  • Deux rails latéraux
  • Deux plateformes

Le point commun de tous ces éléments est leur qualité de conception, qui justifie en grande partie le prix élevé des Onewheels (discuté plus bas).

Batterie du Onewheel

Lors de leur lancement, les Onewheels étaient équipés de batteries Lithium Fer Phosphate, qui procuraient une bonne autonomie certes, mais qui furent remplacées au profit d’une batterie Lithium Nickel Manganèse, plus performante.

Les batteries Lithium Nickel Manganèse se distinguent surtout pour leur durée de vie, leur puissance et leur stabilité thermique qui limite le risque d’explosion. Cette typologie de batteries est d’ailleurs celle utilisée pour les voitures et vélos électriques.

Pour les amateurs de détails, la différence principale entre ces types de batteries réside dans les matériaux utilisés pour fabriquer la cathode. En effet, toutes les batteries lithium-ion se composent d’une anode (électrode négative), d’une cathode (électrode positive), d’un électrolyte (sel conducteur qui permet la circulation des anodes et cathodes) et d’un séparateur (isolant la cathode de l’anode). Lors du chargement de la batterie, les ions lithium se déplacent de la cathode vers l’anode. Lors du déchargement, c’est l’inverse. La variation des métaux qui composent la cathode modifie radicalement les caractéristiques de chaque batterie. Dans le cas présent, l’utilisation de batteries Lithium Nickel Manganèse est plus adaptée à une utilisation intensive et/ou de longue durée.

Les modèles Onewheel (lancé en 2015) et Onewheel + (lancé en 2017) sont donc équipés de la batterie 48 Volts Lithium Fer Phosphate. Tandis que les modèles plus récents tels que le Onewheel+ XR et le Onewheel Pint utilisent la batterie 63 Volts Lithium Nickel Manganèse.

Le gain de puissance entre ces deux batteries est perceptible, tandis que percevoir le gain d’autonomie est plus difficile, car impacté par le modèle choisi. C’est pourquoi le Onewheel+ et le Onewheel Pint ont une autonomie similaire oscillant entre 8 et 13 kilomètres, tandis que le Onewheel+ XR offre entre 19 et 29 kilomètres d’autonomie.

D’expérience, 8 à 13 kilomètres d’autonomie sont largement suffisants si vous utilisez le Onewheel occasionnellement et/ou pour de courts trajets. En revanche, si vous envisagez de longues balades et/ou des sessions en groupe, une autonomie plus importante peut s’avérer très utile. Il est toutefois important de stipuler qu’il existe des batteries additionnelles que l’on peut ajouter pour compléter la batterie d’origine du Onewheel.

Motorisation du Onewheel

Le Onewheel est propulsé par un moteur Hypercore logé au niveau du moyeu de la roue centrale. Cette motorisation a été conçue spécifiquement par Future Motion et présente de nombreux avantages lorsque comparé à d’autres typologies de motorisation utilisées sur d’autres véhicules électriques.

Contrairement aux vélos et skates électriques, le Onewheel n’a ni courroie, ni chaine. Cela pourrait sonner anodin, mais je vous assure que cela change beaucoup de choses, surtout lorsque votre véhicule commence à montrer des signes d’usure. L’entretien est quasiment nul et le moteur Hypercore étant assemblé d’un bloc, les risques de casse liés à des projections ou l’apparition progressive de jeu dans la transmission sont supprimés.

À l’exception du modèle original, tous les Onewheel sont équipés du moteur Hypercore de 750 watts développé par Future Motion. Seul le Onewheel (modèle orignal) était équipé d’un moteur de 500 watts légèrement moins puissant. La majeure partie des Onewheels développent à peu près un cheval, excepté pour le Onewheel GT, le plus puissant des Onewheels, qui développe près de 3 chevaux. Tandis que le nombre de chevaux n’est pas astronomique, cela suffit largement pour se faire quelques frayeurs. En atteste les vitesses maximales selon les modèles.

La marque Future Motion annonce les vitesses maximales suivantes pour ses derniers modèles :

  • Onewheel Pint : Vitesse maximale théorique de 26 km/h
  • Onewheel Pint X : Vitesse maximale théorique de 30 km/h
  • Onewheel GT : Vitesse maximale théorique de 32 km/h

Mais ces vitesses ne sont que théoriques et tandis que de nombreux utilisateurs avec un peu d’expérience atteindront sans problème les 40 km/h, certains poids plumes ont approché les 50 km/h. Les 10 à 20 km/h de différence sont toutefois à manier avec précaution, car la chute pardonne moins et nécessite de lutter contre le processeur du Onewheel qui manipule l’inclinaison du plateau pour limiter l’atteinte de vitesses trop élevées.

Processeur du Onewheel

L’ultime atout du Onewheel, c’est son processeur intégré. Grand responsable de l’expérience procurée par le Onewheel, le processeur gère l’ensemble des variables en temps réel et permet d’interagir avec l’interface du véhicule grâce à l’application Onewheel.

Doté d’un gyroscope, d’un accéléromètre et d’une batterie de capteurs, le processeur permet de transformer le Onewheel en prolongation de vos mouvements. C’est probablement l’un des éléments les plus caractéristiques en comparaison à d’autres véhicules personnels électriques.

Couplé à l’application développée par Future Motion, le processeur permet d’exploiter à 100% le potentiel du Onewheel. L’application permet de choisir différents modes, d’obtenir des retours détaillés sur chaque sortie, mais aussi et surtout d’accéder à la communauté Onewheel. Classements, utilisateurs à proximité, l’application et son interface sont vraiment bien et offrent la possibilité de rejoindre la communauté Onewheel aisément.

Modèles de Onewheel

À l’écriture de guide, Future Motion a produit 6 versions du Onewheel. Ces différents modèles sont les suivants :

  • Onewheel
  • Onewheel+
  • Onewheel+ XR
  • Onewheel Pint
  • Onewheel Pint X
  • Onewheel GT

Les trois premiers modèles ne sont plus produits par la marque Future Motion, mais encore disponibles auprès de revendeurs (le Onewheel et le Onewheel+ étant maintenant plus rares, car stoppés depuis plus longtemps) ou sur le marché secondaire.

Les versions du Pint et le GT sont toujours en production et disponibles auprès de Future Motion, revendeurs, ou sur le marché secondaire.

Chaque modèle présentant différentes spécificités, vous trouverez ci-dessous une table détaillant les caractéristiques de chaque modèle :

ModèleOnewheelOnewheel+Onewheel+ XROnewheel PintOnewheel Pint XOnewheel GT
Vitesse Max24 Km/h31 Km/h31 Km/h26 Km/h30 Km/h32 Km/h
Autonomie10-13 Km8-11 Km19-29 Km10-13 Km19-29 Km32-52 Km
Tps Chargement Standard30 Min30 Min110 Min120 Min225 Min200 Min
Tps Super Chargeur60 Min50 Min110 Min90 min
Poids11,3 Kg11,3 Kg12,2 Kg10,4 Kg12,2 Kg15,9 Kg
Inclinaison Max> 30°> 30°> 30°> 30°> 30°> 30°
Longueur72,6 cm72,6 cm72,6 cm68,9 cm68,9 cm73,7 cm
Largeur23 cm23 cm23 cm22,2 cm22,2 cm24,1 cm

Un autre critère majeur de différenciation entre les différents modèles reste le prix qui varie grandement d’un modèle à l’autre. Le coût de chaque Onewheel est abordé plus loin dans cet article.

En plus des différents modèles et leurs caractéristiques, les détenteurs de Onewheel peuvent personnaliser leur machine, tant visuellement que techniquement. Les modifications disponibles incluent, mais ne se limitent pas à :

  • Ajout et/ou modification d’éléments de carrosserie (changement de plateformes, garde-boue, poignées…)
  • Modification de pièces de performance (changement de composants, changement de pneu, ajout de batteries supplémentaires…)
  • Modifications esthétiques (pièces de différentes couleurs, customisations, kits déco…)

Il existe un grand choix d’accessoires et d’éléments pour rendre le Onewheel unique à chacun et/ou en améliorer les performances.

Fonctionnement du Onewheel

Le Onewheel a un fonctionnement similaire à celui d’un balancier. Les différents capteurs de la planche ajustent la vitesse de rotation de la roue et donc la vitesse, selon l’inclinaison des rails latéraux.

Lorsque allumé et à l’arrêt, le Onewheel repose sur la plateforme arrière. L’utilisateur en posant ses pieds sur les plateforme puis inclinant l’ensemble vers l’avant lance le Onewheel. Ensuite, tout est question de pression ou niveau de l’avant du Onewheel. Plus la pression exercée sur l’avant est forte, plus le moteur délivrera de puissance jusqu’à une certaine limite.

Pour ceux qui ont déjà essayé des hoverboards, segways, ou gyroroues, le système est très similaire, excepté pour la position du pilote, qui ne se trouve pas face à la route, mais perpendiculaire à cette dernière.

Le niveau technologique global (capteurs, réactivité, gestion du processeur…) combiné à la largeur du pneu offrent une grande stabilité. Ce qui permet d’être rapidement en confiance, de limiter la peur de la vitesse pour de nombreux utilisateurs, mais aussi de profiter du Onewheel sur une grande variété de terrains.

Si je devais synthétiser ce qui rend le fonctionnement du Onewheel si particulier en quelques éléments clés, ma sélection serait la suivante :

  • Liberté de mouvement / Fluidité de déplacement
  • Accessibilité de la prise de vitesse par une simple pression
  • Impressionnante stabilité
  • Sensation de proximité avec la route

Tandis que chacun aura une perception différente de la pratique du Onewheel, il est certain que tous admettront à quel point le Onewheel est ludique et captivant dès les premiers tours de roue.

Pratique du Onewheel

Concernant la pratique du Onewheel, c’est souvent là que viennent le plus de questions. Chacun est en droit de se demander si un véhicule si onéreux vaut vraiment le coup et si sa pratique est réservée aux experts des sports de glisse ou non.

Je constate que les questions les plus courantes auprès des enthousiastes réfléchissant à acheter leur premier Onewheel concernent souvent la difficulté de pratique, le potentiel d’utilisation en termes de terrains et enfin les risques associés. Car bon, c’est bien sympa de commencer un nouveau hobby, mais moins marrant s’il y a une chance sur deux de finir à l’hôpital à chaque sortie. C’est pourquoi je vais essayer de répondre au mieux à ces questions ci-dessous.

Débuter en Onewheel

Beaucoup de débutant en Onewheel ont un point commun, ils n’ont jamais essayé avant d’acheter. Je pense pouvoir assurer sans trop de risques que la majeure partie d’entre nous ont tout d’abord vu une vidéo de Onewheel puis ont commencé à se documenter afin de savoir si oui ou non cela valait le coup de dépenser entre 1200€ et 2500€ selon le modèle pour un jouet que l’on n’est même pas sûr d’aimer. Et même s’il existe un marché secondaire, personne n’aime dépenser 1700€ (exemple pour le Onewheel Pint X) dans un jouet qu’il n’utilisera jamais. Je vais donc essayer de vous faire un petit retour d’expérience sur ce qu’il en est de débuter en Onewheel.

Pour ma part, je n’avais pas essayé avant de me lancer et dire que j’étais sûr de moi serait mentir. J’avais peur de dépenser autant d’argent dans quelque chose qui ne me plairait pas. Mais je dois admettre que la surprise a dépassé les attentes.

Au début, c’est assez difficile, car la sensation est unique et même lorsque vous avez beaucoup d’expérience en snowboard ou en skate par exemple, il est difficile de trouver ses repères. Pour ceux qui ont déjà tenté le rolla-bolla (discipline de cirque où un acrobate tente de stabiliser une planche au-dessus d’un rouleau ou d’une boule), la sensation est très proche, sauf que le rouleau en question ne demande qu’à aller de l’avant.

Le moins vous avez d’inertie et le plus c’est dur de garder l’équilibre. Je dirais que la vitesse charnière où l’on se sent beaucoup plus à l’aise se situe autour de 10 km/h. Une fois que vous maîtrisez la prise de vitesse et l’arrêt, il est temps de passer aux virages. Concernant les changements de directions, ceux qui ont pratiqué ou pratique le longboard et/ou snowboard sont avantagés, car la dynamique est très similaire. Il faut avoir les genoux légèrement fléchis, puis s’incliner modérément tout en poussant sur les talons ou pointes de pieds pour gérer la direction. Cela peut sonner très compliqué par écrit, mais on prend vite le coup et ce même lorsque l’on n’a jamais pratiqué de sports de glisse auparavant.

Je dirais que la distance minimale à parcourir pour commencer à se sentir à l’aise en Onewheel est de 5 kilomètres. Tandis que certains auront besoin de plus de pratique, une fois la dynamique de contrebalance entre le corps et la planche appréhendée, c’est dans la poche.

La phase d’apprentissage peut être grandement accélérée grâce à quelques conseils et astuces. Il existe de nombreuses ressources et vidéos d’apprentissage en ligne. Pour les plus pratiques d’entre vous, certains revendeurs organisent aussi des journées d’initiation. De plus, si le vendeur est pratiquant, il y a fort à parier sera en mesure de vous donner quelques astuces.

Chaque personne vivant bien souvent une expérience différente lorsqu’il démarre, je vous incite à ne pas hésiter à vous documenter sur différents groupes ou visionner quelques vidéos afin d’avoir un retour d’expérience assez large.

Où Utiliser un Onewheel ?

L’un des avantages majeurs du Onewheel est sa polyvalence. Performant en milieu urbain, à la plage, sur piste, dans les petits chemins de forêt, il vous suffit de nommer un terrain et il y a fort à parier que le Onewheel pourra s’y pratiquer, en montée comme en descente.

De plus, la polyvalence du Onewheel le rend plus pratique que de nombreux autres moyens de déplacement électriques. Ne nécessitant pas de télécommande et tout-terrain, le Onewheel est plus fluide que le skate électrique et évite d’avoir à se soucier des routes pratiquées. Plus ergonomique, le Onewheel permet de se faufiler en ville plus aisément qu’à vélo ou en segway.

Concernant les balades en terrains escarpés ou sur routes non bitumées, le Onewheel est quasiment aussi pratique qu’un vélo. Il suffit de réaliser un changement de pneu, les Onewheels étant vendus d’origine avec un pneu de route (comme un pneu de kart), pour un pneu avec rainures et quasiment tous les milieux seront praticables en Onewheel. Ce qui peut s’avérer particulièrement pratique pour les longues balades combinant pistes bitumées, chemins de forêts et terrains sablonneux.

Est-ce Difficile de Maîtriser le Onewheel ?

Avec un peu de pratique, tout le monde peut maîtriser le Onewheel. La gestion du Onewheel en elle-même est relativement simple et intuitive. Il suffit d’appuyer sur l’avant pour avancer, sur l’arrière pour ralentir et les virages se font en appuyant sur les talons ou les orteils, selon la direction souhaitée.

La seule manœuvre qui peut parfois demander un peu plus de temps est la descente du Onewheel. En effet, gérer son équilibre à l’arrêt pour descendre sans que le Onewheel ne s’enclenche et parte en avant peut s’avérer compliqué lorsque l’on n’a pas l’habitude. Toutefois, avec un peu de pratique, le coup de main se prend rapidement et monter ou descendre du Onewheel ne pose plus aucun souci. De surcroît, les modèles de Onewheel les plus récents sont équipés de la technologie Simplestop qui abaisse le plateau lorsque l’on se penche en arrière pour s’arrêter.

À force de nombreuses sorties et heures de pratique, le Onewheel se manœuvre de manière extrêmement fluide et certains utilisateurs expérimentés se lancent même dans la réalisation de figures telles que des powerslides (dérapages latéral ou quelque sorte) ou sauts par exemple.

Est-ce Dangereux de Pratiquer le Onewheel ?

En termes de danger, les risques liés à la pratique du Onewheel sont similaires à ceux encourues lors de la pratique du skateboard ou du snowboard. C’est pourquoi il est fortement recommandé de porter à minima un casque lors de l’utilisation du Onewheel et nécessaire d’y aller progressivement sans brûler les étapes. Pour les utilisateurs moins expérimentés, il est aussi conseillé de s’équiper de protèges coudes et gants, car en cas de chute, ce sont souvent les parties qui subissent des dégâts en premier. La conduite du Onewheel est amusante, mais les commotions cérébrales et séjours à l’hôpital le sont un peu moins.

La principale source de risque en Onewheel est la vitesse. Il suffit d’une simple pression pour atteindre des vitesses qui peuvent rendre la chute très douloureuse. C’est pourquoi les Onewheels sont équipés d’un système de sécurité appelé Pushback. Ce système entraîne l’inclinaison de la planche vers l’arrière lorsque vous atteignez une vitesse proche de la vitesse limite recommandée de votre Onewheel. Le système agit en quelque sorte comme un garde-fou.

Il est possible d’aller contre le Pushback qui ne reste après tout qu’un indicateur, mais faire ainsi augmente grandement les risques de piqué. En effet, lorsque la planche est trop inclinée vers l’avant, ce qui est le cas lorsque vous atteignez des vitesses élevées, les risques que l’avant de la planche ne touche le sol et vous envoie à la renverse sont plus grands. Tandis que lorsque vous roulez à 15 km/h, il y a de forte chances que vous puissiez courir pour vous rattraper si jamais vous perdez l’équilibre, courir lorsque votre vitesse approche les 40 km/h est beaucoup moins accessible au commun des mortels.

Le Pushback ne reste cependant qu’une aide au pilotage et les utilisateurs les plus expérimentés pourront aisément assurer la maîtrise de leur Onewheel à vitesse élevée et ce même lorsqu’ils dépassent la vitesse maximale recommandée.

Nombreux sont les utilisateurs qui adorent le Onewheel pour sa fluidité et la sensation procurée lors de la prise de vitesse. Mais pour ceux qui recherchent la vitesse en priorité, il se peut que le Onewheel ne soit pas forcément la meilleure option car les risques de chute sont plus grands à vitesse élevée. Opter pour un skate électrique relativement stable serait plus judicieux.

Achat d’un Onewheel

Vient la question fatidique : Pourquoi les Onewheel coûtent-ils si cher ? Car après tout, vous pourriez acheter une voiture d’occasion pour le prix d’un Onewheel GT neuf.

Lors de l’écriture de cet article, les prix publics des modèles commercialisés par Future Motion sont les suivants :

  • Onewheel Pint – 1 175 €
  • Onewheel Pint X – 1 699 €
  • Onewheel GT – 2 450 €

Tandis que les passionnés vous diront tous que cela vaut 100% le coup, je vais essayer de clarifier et expliquer au mieux les raisons d’un tel prix.

Premier point, l’assemblage et la fabrication. Les Onewheels sont fabriqués en Californie, au sein de l’usine Future Motion de San Jose. Cela est certes l’une des raisons pour lesquels les Onewheels sont si qualitatifs, mais aussi le motif pour deux composantes du prix importantes : la manufacture et le transport. La fabrication, par exemple, est plus coûteuse lorsque réalisée aux États-Unis, on parle d’un ratio oscillant de 3 à 10 fois comparé à des produits provenant de pays asiatiques par exemple où sont produits de nombreux produits technologiques. Second élément, le transport, les Européens sont directement impactés par cette production outre-Atlantique, car s’ajoutent des frais de ports assez conséquents. Les Onewheel GT par exemple, dont le prix public recommandé oscille entre 2 000 € et 2 050 € (selon le cours du dollar) aux États-Unis, est vendu à 2 450 € ou plus en France.

Deuxième point, la qualité de fabrication. De l’assemblage intrinsèque aux finitions, les Onewheels sont fabriqués avec un mot d’ordre : qualité. Et cela vaut pour les mécanismes et composants, tout autant que pour les finitions. Je ne sais pas vous, mais personnellement, je préfère être certain que tout tourne rond lorsque lancé à plus de 30 km/h à quelques centimètres du bitume. La qualité de réalisation est d’ailleurs l’une des raisons pour lesquelles les Onewheels tombent rarement en panne (je ne connais personne ayant eu de panne, mais ne jamais dire jamais). Ils peuvent supporter de nombreux chocs et toujours fonctionner comme au premier jour et certains utilisateurs ont parcourus des milliers de kilomètres aux commandes de leur Onewheel.

Troisième et dernier point, le concept. Il fallut plusieurs années à future Motion pour développer le Onewheel et aboutir les versions que l’on connaît aujourd’hui. De l’utilisation de composants de qualité automobile, au système d’exploitation, en passant par l’application qui est vraiment un gros plus. Le Onewheel est vraiment bien pensé et a demandé de nombreuses itérations, prouesses technologiques et heures de travail avant que nous ne puissions en profiter.

Est-ce que les Onewheel valent un tel prix ? Je dirais personnellement que oui, pour toutes les raisons évoquées ci-dessus et les sensations uniques procurées. Est-ce que vous devriez dépenser aveuglément une telle somme d’argent sans certitude ? Peut-être pas.

Je recommande fortement d’essayer avant d’acheter. Certes, lors de l’écriture de ces quelques lignes, la majeure partie des ventes de Onewheels se font en ligne. Cependant, de nombreux magasins spécialisées en micromobilité commencent à proposer des Onewheels et offrent bien souvent la possibilité d’essayer avant d’acheter. Certains organisent même des journées d’initiation où il est possible de faire ses premiers tours de roue sous la supervision et les conseils avisés d’utilisateurs expérimentés.

Pour ceux qui sont persuadés d’aimer, mais ne veulent pas engager d’importantes sommes d’argent pour se lancer et/ou ceux qui n’ont aucun moyen d’essayer, mais veulent quand même sauter le pas, une solution : le marché de l’occasion. De nombreux modèles d’occasion sont disponibles. Tandis que les modèles ne sont pas toujours les derniers et qu’ils présentent des marques d’usure, les Onewheels d’occasion sont un excellent moyen de débuter sans se ruiner. Et pour les dubitatifs concernant le fonctionnement des Onewheels, beaucoup de Onewheels sont en vente non pas parce qu’ils sont usés ou endommagés, mais parce que de nombreux utilisateurs passionnés et expérimentés se sont procuré les modèles plus récents (Onewheel Pint X ou Onewheel GT) ayant une plus grande autonomie. D’où la vente de leurs modèles précédents dont ils ne font plus usage.

Conclusion

Le Onewheel est indéniablement un véhicule unique aussi bien adapté aux trajets urbains du quotidien, qu’aux longues balades tout-terrain. Malgré son prix élevé, le Onewheel se distingue par sa qualité de conception, gage de sureté pour ses utilisateurs. Autre point que j’aime beaucoup, mais qui ne fait pas l’unanimité, le potentiel de personnalisation du Onewheel, moyennant des coûts supplémentaires.

Il est cependant important de noter que le Onewheel comporte des risques et il sera nécessaire de s’équiper en conséquence. Tandis que l’exposition à ces risques diminue avec la pratique, il faudra parcourir quelques kilomètres avant de complètement appréhender le potentiel du Onewheel.

Le prix pourra néanmoins être un facteur bloquant pour de nombreux enthousiastes et même s’il existe un marché de l’occasion, il est judicieux de s’assurer d’avoir un certain intérêt pour la pratique avant de réaliser l’investissement. Le retour sur investissement se fait assez rapidement de par les sensations procurées, mais aussi par les économies potentiellement réalisées lorsque comparé à un véhicule thermique ou d’autres véhicules électriques. Le Onewheel étant 100% électrique, robuste et ne nécessitant que peu de maintenance.

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