Guide Complet Pour Débuter en Onewheel
Débuter en Onewheel est à la fois excitant et effrayant. Et même lorsque l’on a de l’expérience dans des disciplines associées telles que le skate ou le snowboard, la maîtrise du Onewheel peut sembler déroutante.
Faire ses débuts en Onewheel n’a en soit rien de sorcier. Lorsque l’on a compris le fonctionnement du véhicule et que l’on a appréhendé les manœuvres élémentaires, la pratique devient assez intuitive. D’autant plus qu’il est possible de rapidement passer le stade de débutant lorsque l’on sait sur quoi se focaliser lors de ses premières sessions.
Que vous ayez commandé votre Onewheel ou soyez à la recherche de plus amples informations avant de sauter le pas, cet article couvre les débuts en Onewheel au sens large. Des éléments à considérer avant de pratiquer, au passage à un niveau intermédiaire, j’espère que ce guide éclaircira toutes les questions que vous pourriez vous poser en tant que débutant à Onewheel.
Est-ce Difficile de Maîtriser le Onewheel ?
Malgré les apparences, la maîtrise du Onewheel n’a rien d’insurmontable. Une fois que l’on a appréhendé le fonctionnement du Onewheel, je dirais même que cela devient plutôt aisé et relève surtout de la pratique.
La question que beaucoup se posent sûrement concerne l’équilibre. Comment font les utilisateurs pour maintenir la planche en équilibre malgré la vitesse et les potentiels virages ? La réponse est simple : le Onewheel s’auto-équilibre lui-même. En effet, le processeur du Onewheel (en savoir plus sur les composants du Onewheel) ajuste l’inclinaison des plateformes selon la pression que vous exercez sur ces dernières.
En d’autres termes, le Onewheel agit comme un contre-balancier qui gère en permanence l’inclinaison de la planche par rapport au sol. Ce qui permet de se focaliser entièrement sur la gestion de la vitesse et de la direction.
Une fois le fonctionnement du Onewheel compris, l’étape suivante est la maîtrise des manœuvres élémentaires (présentées plus bas). La maîtrise des manœuvres peut s’avérer plus ou moins difficile selon votre pratique de sports associés, ainsi que votre condition physique.
Avoir de l’expérience avec des sports tels que le snowboard ou le longboard, par exemple, peut faciliter les débuts en Onewheel.
L’autre élément qui peut jouer un rôle dans la difficulté des débuts en Onewheel est la condition physique. Une personne jeune aura bien souvent une plus grande mobilité et une moins grande appréhension des chutes. Pour en savoir plus sur l’âge minimum recommandé pour la pratique du Onewheel, je vous invite à consulter cet article dédié : Âge minimum recommandé pour faire du Onewheel.
En revanche, une personne plus âgée aura souvent moins de facilités à se mouvoir sur le Onewheel et aura plus d’appréhensions de la chute. Il n’y a cependant pas d’âge maximum pour la pratique du Onewheel. L’un des utilisateurs les plus âgés avait d’ailleurs 86 ans lors de son premier essai (en savoir plus).
Combien de Temps Faut-il Pour Maîtriser le Onewheel ?
La durée nécessaire à la maîtrise du Onewheel dépendra de chacun, selon sa motivation, son parcours sportif, et ses appréhensions. Toutefois, de nombreux débutants réussissent à maîtriser les basiques en 15-20 minutes de pratique.
Cette durée pourra cependant varier selon les différents éléments mentionnés ci-dessus. À commencer par votre motivation. La majeure partie des utilisateurs de Onewheel sont motivés, voire passionnés par la pratique avant même de recevoir leur premier Onewheel. Cette motivation incite à se documenter, à regarder des tutoriels et des vidéos sur le Onewheel. Ainsi vous avez déjà une bonne compréhension du fonctionnement avant même de monter pour la première fois sur un Onewheel. Cela a fonctionné pour moi et je connais de nombreuses personnes pour qui ce fut le cas aussi, cela ne veut pas dire que cela fonctionne à tous les coups, mais il est sûr que cela aide.
Une autre source de motivation que je n’ai pas eu l’occasion de vivre en tant que débutant mais qui fonctionne souvent est la pratique dans un groupe. Déjà avoir quelques connaissances qui pratiquent peut grandement aider en tant que débutant. Cela permet de se fixer un objectif de pratique (pouvoir suivre et profiter avec le reste du groupe) et de rapidement progresser.
Le parcours sportif peut aussi jouer un rôle lors des débuts en Onewheel. Malgré l’expérience unique de conduite qu’offre le Onewheel, les utilisateurs ayant déjà de l’expérience avec des sports associés seront bien souvent favorisés. Parmi ces sports, on pourrait nommer le skateboard, le longboard, le surf, ou le snowboard. Toutes ces disciplines ayant un point commun : le contrôle de la planche se fait en usant des talons et pointes de pieds.
Ainsi, une personne ayant déjà une bonne maîtrise des appuis et des mouvements corporels à suivre sur une planche sera favorisée dans la pratique du Onewheel.
Ce qui pourra en revanche rallonger le temps nécessaire à la maîtrise, c’est l’appréhension. Les personnes qui craindront la vitesse ou la chute avant même de monter sur le Onewheel seront désavantagées.
Être accompagné lors de la ou des première(s) session(s) est le meilleur moyen d’aller outre cette appréhension. De nombreuses initiations démarrent d’ailleurs avec quelqu’un pour nous maintenir alors que l’on trouve notre équilibre et réalise nos premiers mètres sur le Onewheel.
Pour ceux qui ont sont hésitants ou ne veulent pas se mettre au Onewheel en raison de nombreuses appréhensions qu’ils craignent de ne pas réussir à surmonter, le mieux est de procéder à un essai (en savoir plus sur les essais de Onewheel).
Cela permettra dans le meilleur des cas de vous aider à surmonter ces appréhensions et peut-être même prendre confiance. Dans le pire des cas, cela vous évitera de dépenser plus de 1 000 € dans un véhicule qui vous terrorise.
Avant de Monter Sur le Onewheel
S’équiper Pour Pratiquer
Le Onewheel n’est pas dénué de risques, loin de là. Les plongeons et chutes en tous genres sont fréquents. J’invite d’ailleurs ceux qui en doutent à faire ne serait-ce qu’un petit tour sur YouTube pour constater du nombre de vidéos de chutes disponibles. Pour voir les conséquences de ces chutes, il suffit de visiter quelques forums avec des sujets dédiés au Onewheel pour constater grâce aux témoignages et photos des nombreuses fractures ou déchirures que la pratique du Onewheel a pu provoquer.
Cela peut sembler effrayant et vous supprimer l’envie d’un jour monter sur un Onewheel, mais il est important de le savoir avant de pratiquer. Disons que les risques sont en quelques sortes le prix à payer pour les sensations de conduite qu’offre le Onewheel.
Mais est-il possible de limiter ou de supprimer les risques liés au Onewheel ?
Les supprimer, non. Le Onewheel et sa pratique en lui-même comportent tellement de variables qu’il est impossible d’en extraire le facteur risque. Une grande partie des accidents sont d’ailleurs liés à des facteurs extérieurs plutôt qu’au manque d’habilité ou d’expérience de l’utilisateur.
L’un de ces facteurs extérieurs inclut l’environnement de pratique. Les pratiquants en zone urbaine seront par exemple exposés à de nombreux risques. Il suffit d’ailleurs de quelques minutes de Onewheel (ou autre véhicule électrique d’ailleurs) pour constater du nombre de conducteurs de voiture qui sont plus préoccupés par leur téléphone que par les autres utilisateurs de la route. Les risques en ville augmentent d’autant plus si votre conduite est agressive (changements fréquents du trottoir à la route, non-respect des feux et priorités, etc.).
Le deuxième facteur de risques que l’on ne peut pas supprimer est le Onewheel en lui-même. Le Onewheel n’est pas infaillible et il arrive que des défaillances surviennent. Elles peuvent être mineures, comme une légère perte de vélocité ou plus graves, comme par exemple une coupure moteur. Or la planche s’auto-équilibre grâce à son moteur et en cas de coupure, la chute est quasiment inévitable. Le plateforme avant ou arrière touchera le sol (selon votre vitesse) et à partir de là, il ne vous reste plus qu’à croiser les doigts pour bien tomber.
Malgré ces cas de figures alarmistes, il est parfaitement possible de limiter les risques en Onewheel et d’éviter au maximum les chutes catastrophiques. Pour ce faire, le meilleur moyen est de s’équiper lors de chaque session de pratique. Que ce soit le simple aller-retour pour aller chercher le pain à 5 minutes de chez soi ou la balade à Onewheel sur toute une journée, équipez-vous.
Le grand minimum est un casque bol, même si de nombreux utilisateurs favorisent le casque intégral. En plus du casque, vous devriez sérieusement considérer le port de protèges coudes et poignets. Je vous épargnerai d’ailleurs la photo car ce n’est pas ragoutant, mais je peux vous assurer que les protèges coudes peuvent s’avérer extrêmement utiles et éviter un séjour aux urgences.
En plus de ces équipements de base, je connais de nombreux utilisateurs qui optent pour des gants et des genouillères.
Pour les protèges genoux, je vous recommande d’essayer et de voir, certaines genouillères peuvent irriter l’arrière du genou et/ou être vraiment inconfortables. Or les genoux jouent un grand rôle dans la maîtrise du Onewheel.
Pour les gants, cela dépend. Certains préfèrent pouvoir gérer leur Onewheel depuis l’application en roulant (ce que tous les gants ne permettent pas), d’autres n’aiment pas à cause de la transpiration. D’autres portent des gants légers pour le froid, ou lourds pour la protection (gants de longboard par exemple). Pour les gants, c’est plus un choix personnel.
Le but de ces quelques éléments n’est vraiment pas de vous effrayer pour vos débuts en Onewheel. Le Onewheel n’est pas beaucoup plus dangereux que de nombreux autres sports, mais il comporte des risques. Un homme averti en valant deux, je vous recommande vivement de prendre les précautions nécessaires. Et si je peux vous éviter urgences, kiné et rhumatismes avec ces quelques avertissements, c’est mission réussie.
Déterminer Son Pied Dominant
Pour tous les sports nécessitant une planche, on distinguera deux postures selon le pied qui se trouve à l’avant de la planche : goofy et regular. Goofy correspond à la posture où le pied droit est à l’avant de la planche. Tandis que regular correspond à l’inverse, le pied gauche devant.
Si vous avez déjà pratiqué des sports de glisse, il y a fort à parier que vous connaissez déjà votre pied dominant. Si toutefois vous n’avez aucune idée de votre pied fort, voici quelques astuces pour identifier le bon pied :
- Lequel de vos pieds passe en premier lorsque vous montez des escaliers ?
- Lequel de vos pieds passe en premier lorsque vous voulez franchir une barrière ?
- Avec quel pied tapez-vous naturellement dans un ballon ?
- Si vous êtes accompagné, il est possible de le définir à deux : Tenez-vous droit sans penser à quoi que ce soit de particulier (surtout pas à vos pieds) et demandez à la personne qui vous accompagne de légèrement vous pousser par derrière. Le premier pied que vous placerez en avant est normalement votre pied dominant
Sachez que si aucune de ces méthodes ne fonctionne, ou si vous avez des doutes, le choix du pied dominant n’est en rien définitif. Il est possible d’en changer au fil du temps, ou même régulièrement au cours d’une même session de pratique si vous alternez entre marche arrière et marche avant, ou réalisez des rotations.
Il n’est d’ailleurs pas rare de voir des utilisateurs qui ont un pied dominant droit, mais qui préfère diriger leur Onewheel en ayant le pied gauche devant et vice et versa. C’est une question de perception et d’expérience, donc ne vous posez pas trop de questions à propos du pied dominant. Cela n’impactera pas outre mesure vos débuts.
Une fois que vous avez identifié votre pied dominant, ou pensez avoir une idée, vous saurez quel pied placer à l’avant du Onewheel. Par avant, j’entends le pied que vous placerez à l’avant de la planche dans le sens de la marche.
Une fois sur le Onewheel, n’hésitez pas d’ailleurs à gentiment osciller entre marche avant et marche arrière pour trouver le sens avec lequel vous êtes le plus confortable. Cette oscillation est d’ailleurs beaucoup plus facile lorsque vous démarrez avec quelqu’un qui peut vous tenir les mains pendant que vous prenez vos marques sur le Onewheel.
La première fois sur un Onewheel peut sembler très instable et vous aurez sûrement du mal à tenir droit. Ce n’est pas nécessairement un problème de pied dominant. C’est lié au temps d’adaptation nécessaire et au délai avant de trouver ses repères.
Une fois que vous aurez quelques kilomètres d’expérience, votre pied dominant ainsi que les changements de posture seront intuitifs.
Préparer sa Première Session de Pratique
La première session de pratique du Onewheel se transforme bien souvent en quitte ou double. Ou alors la personne tombe complètement amoureuse de la discipline et le plus dur est de la faire descendre du Onewheel. Ou bien la personne développe une appréhension, ou ne trouve pas ses marques, ou réalise une chute et décide de ne plus remettre les pieds sur un Onewheel.
L’entre deux existe bien sûr, certaines personnes ne tombent pas amoureuses à la première session, mais réessayent plus tard et apprécient bien plus, mais ce cas est moins fréquent que les deux premiers.
Que vous viviez un cas ou l’autre, il n’y a rien de pire que de gâcher sa première session de pratique ou de chuter et de se blesser à cause d’un manque de préparation.
Il est nécessaire de vérifier et de préparer quelques éléments afin de mettre toutes les chances de son côté pour une première session Onewheel réussie.
Voici quelques conseils pour préparer au mieux votre première session de Onewheel :
- Lisez le manuel d’utilisation : Précautions, avertissements, fonctionnement de l’application, conseils pratiques et sécurité, le manuel est un condensé d’informations bien utiles. Si vous vous avez emprunté un Onewheel pour l’occasion ou avez acheté un modèle d’occasion et ne disposez pas du manuel, le site Onewheel met les différents manuels à disposition : https://onewheel.com/pages/manuals
- Chargez votre Onewheel : le Onewheel est le plus réactif est fiable lorsqu’il est chargé au maximum. De nombreuses personnes recommandent d’ailleurs d’éviter de descendre en dessous de 20 % pour limiter les risques de coupure moteur ou les pertes de vélocité. Cette recommandation est d’autant plus valable pour les débutants que le manque d’expérience ne permettra pas d’avoir les bons réflexes en cas de piqué ou de perte soudaine d’accélération
- Ne prenez pas de risque avec le chargement : il est recommandé de brancher le chargeur au Onewheel avant de le raccorder à la prise de chargement. Cela évite tout potentiel arc électrique et limite les risques lors de la mise en charge
- Vérifiez la pression du pneu : la marque Onewheel recommande une pression de 1,4 Bar (20 PSI). Vous pourrez ensuite ajuster la pression à votre souhait selon votre corpulence ou votre utilisation. Certains utilisateurs préférant la stabilité réduisent par exemple la pression légèrement
- Trouvez un espace adapté : évitez les risques extérieures. C’est pourquoi faire un essai sur un trottoir dans une métropole en pleine heure de pointe est loin d’être optimal. Visez un terrain plat, sans trous ou obstacles traîtres. Le terrain peut être bitumé, couvert de pelouse ou de terre battue, cela dépend des disponibilités de chacun (soit dit en passant, la pelouse est sympa car cela donne l’impression de flotter). À moins de disposer d’un gymnase, évitez de pratiquer à l’intérieur (en espaces restreints), car le Onewheel peut rapidement partir et endommager vos meubles ou bas de murs
- Si possible, venez accompagné(e) : trouver ses marques peut s’avérer compliqué au début. Avoir quelqu’un pour vous tenir lors de la montée, pour vous accompagner lors des premiers tours de roue et pour vous tenir lors de la descente peut grandement faciliter le démarrage et rassurer
- N’oubliez pas votre équipement de sécurité : j’en ai parlé précédemment, mais terminer sa première session aux urgences est loin d’être le top. Cela s’avère d’autant plus juste que lorsque vous débutez, vous n’avez aucun repère et vos réflexes liés au Onewheel sont inexistants. Ne partez donc pas sans votre équipement pour votre première session. À minima un casque
- Attendez d’être sur une surface plane avant d’allumer le Onewheel : sinon cela provoquera une erreur. Si vous avez des doutes concernant l’allumage ou non du Onewheel, vous pouvez légèrement pousser le Onewheel avant de monter dessus. S’il la roue présente une résistance à la poussée, le Onewheel est allumée. Sinon, le Onewheel est éteint
- Assurez-vous que rien ne vient perturber les capteurs de pression : Si lorsque vous posez et allumez votre planche, elle parcoure plus d’un mètre seule et continue, vos capteurs ou la plateforme qui les surplombe a sûrement un problème. Essayer alors d’éteindre et de rallumer le Onewheel. Si le problème persiste, il faudra contacter Future Motion (la marque qui fabrique les Onewheel) et/ou démonter puis remonter la plateforme pour vérifier que l’assemblage est correct
- Vient maintenant la pratique : Il est probable que vous ayez des doutes entre les différents modes de conduite (à choisir dans l’application), cela ne devrait pas être une préoccupation. Certains modes sont meilleurs que d’autres pour débuter, tels que le mode mission sur le Onewheel+ et le Onewheel+ XR, ou encore le mode Pacific sur le Pint. Mais focalisez-vous d’abord sur la maîtrise des manœuvres à faible allure et trouvez vos marques sur le Onewheel. Vous pourrez ensuite jouer avec les différents modes de conduite du Onewheel à souhait
- Et surtout, amusez-vous : ne vous crispez pas trop et allez-y progressivement en profitant de chaque étape d’apprentissage. Il est peu probable que vous ne battiez un record de vitesse dès votre première session
Avec ces quelques étapes, vous ne devriez normalement pas rencontrer de problème majeur lors de votre première session de Onewheel.
Maîtriser les Manœuvres de Base en Onewheel
Le fonctionnement compris, votre équipement et votre Onewheel prêts, le terrain de jeu pour votre première session trouvé, il est maintenant temps de passer aux choses sérieuses : la pratique.
Les manœuvres suivante constituent l’ensemble des manœuvres de base pour maitriser son Onewheel et débuter en toute sécurité. Il n’y a aucun souci à ne pas toutes les maitriser à la perfection lors de votre première séance. Avec les kilomètres viendra l’expérience et vous passerez vite au niveau intermédiaire.
Savoir Comment Monter Sur le Onewheel
Monter sur un Onewheel est relativement simple. Il suffit de connaître les étapes à respecter et de ne pas hésiter lors de la montée pour réaliser cette manœuvre.
Tel que mentionné au préalable, je vous recommande fortement d’être accompagné pour votre première montée sur un Onewheel. Vous pourrez ainsi vous tenir aux épaules de la personne qui vous accompagne, ou bien cette personne pourra vous tenir les mains.
S’il ne vous est pas possible d’être accompagné, vous pouvez toujours vous aider d’un support. Un mur, un muret, un poteau d’éclairage, un banc, ou même une chaise peuvent faire d’excellents supports pour démarrer seul, mais quand même avoir un support lors de la montée sur le Onewheel.
Le fait de pouvoir se reposer sur quelqu’un ou quelque chose aide surtout à comprendre le fonctionnement du Onewheel avant de se lancer. Cela permet de se concentrer sur chaque manœuvre sans trop se soucier du risque de chute ou de son équilibre.
Il est tout à fait possible de réaliser sa première montée sans personne ou support. Il se peut que vous soyez moins en confiance et que vos premières montées soient beaucoup moins stables, mais c’est absolument possible et de nombreux utilisateurs démarrent d’ailleurs seuls.
Pour votre première session, mais d’autant plus si vous êtes seul, je vous recommande de réaliser votre première montée sur de l’herbe. Cela sera moins douloureux en cas de chute et votre Onewheel sera plus stable car selon le niveau d’humidité, votre roue de Onewheel s’enfoncera légèrement dans la terre, ce qui facilitera la montée.
Si vous n’avez pas l’option de l’herbe et ne disposez que d’options rigides, optez pour une surface la plus lisse possible. Le béton lisse fonctionne bien en général. Attention avec le bitume et les sols en synthétique lors de votre première montée. L’un râpe et l’autre brûle en cas de chute.
Posez votre pied arrière en premier sur la plateforme en contact avec le sol. Essayez de centrer votre pied et de légèrement le tourner vers l’extérieur (une trentaine de degrés) pour qu’il ne soit pas perpendiculaire au sens de la marche, mais pas non plus dans la diagonale de la plateforme. Les extrémités de votre pied doivent atteindre les bords de la plateforme, où se trouvent les capteurs. Assurez-vous que votre pied est solidement posé sur la plateforme avant de passer à la suite.
Posez ensuite votre pied avant, ou pied dominant, sur la deuxième plateforme (celle qui n’est pas en contact avec le sol). Lorsque vous posez votre pied avant, essayez de préparer l’engagement du Onewheel en plaçant votre pied de manière symétrique au pied arrière par rapport à la roue.
Essayez de rester le plus droit possible avant d’engager la suite de la manœuvre. Une astuce afin de s’en assurer est de regarder droit devant soi. Cela ne veut pas dire que vous ne pouvez pas regarder la planche lorsque vous vous lancez, mais évitez que ce regard vers la planche ne vous incite à vous pencher. Si vous vous penchez, il y a fort à parier que vous tomberez.
Vous voilà donc en équilibre, un pied plus haut que l’autre, mais les deux fermement posés sur le Onewheel, le Onewheel encore à l’arrêt. C’est d’ailleurs surtout pour cette partie qu’avoir quelqu’un ou quelque chose sur qui ou quoi se reposer aide.
Vient ensuite la phase critique, la mise en marche. Il suffit de progressivement pousser sur votre pied avant pour amener la planche en position horizontale par rapport au sol. Vous devriez normalement entendre un subtil clic et sentir une légère secousse, cela veut dire que le Onewheel est en marche.
Il est possible que vous ne sentiez pas de secousse et que le Onewheel ne se mette pas en marche. Cela est probablement lié au positionnement de vos pieds. En effet, la plateforme avant cache deux capteurs principaux qui permettent de contrôler le Onewheel. L’un se trouve sous le talon et l’autre sous l’avant du pied. Pour activer le Onewheel, il faut que ces deux capteurs soient engagés. Replacez donc votre pied afin que talon et pointe se trouvent au niveau des extrémités latérales de la plateforme.
De plus, si vous bougez vos pieds après avoir mis en marche le Onewheel, il est possible qu’il se désenclenche et cesse de fonctionner. Il est donc important de bien placer ses pieds dès le début et de limiter au maximum les mouvements lorsque vous êtes en équilibre.
Si toutefois vous avez réussi à mettre la planche à l’horizontale et enclencher le Onewheel sans souci, vous allez directement sentir l’effet du moteur. La pression exercée sur l’avant pour enclencher le Onewheel l’incitera à aller de l’avant à une vitesse qui dépend de la pression exercée.
Soyez donc vigilants lorsque vous êtes à l’horizontale de ne pas exercer une pression trop forte sur l’avant dès le début.
Exercez une pression équitable dans vos deux pieds et la planche devrait se stabiliser. Pour rester en équilibre, vous pouvez exercer une légère pression sur un pied puis l’autre pour engager un mouvement similaire à celui d’un Rolla-bolla.
Pensez toujours à rester droit, car vient maintenant la deuxième phase compliquée, l’équilibre dans le plan vertical. Que le Onewheel ne gère pas, car c’est ce qui vous permet de diriger le Onewheel.
Selon la pression que vous exercez sur l’avant ou l’arrière de vos pieds, la planche changera d’inclinaison et la roue aussi. Rester droit est donc ce qui vous permet de stabiliser le plan horizontal pour vous focaliser d’abord sur le plan horizontal afin de gérer la prise de vitesse et l’arrêt.
Si vous avez passé toutes ces étapes avec succès, vous devriez normalement être debout sur le Onewheel, prêt à le manœuvrer selon vos souhaits.
Votre première montée ne sera surement pas parfaite et c’est absolument normal. Avec la pratique, vous verrez que la montée deviendra une formalité.
Adopter la Bonne Position
La position sur le Onewheel est extrêmement importante, car elle impacte directement les capteurs et donc le comportement du Onewheel. Contrairement à d’autres sports tels que mentionnés plus haut (longboard, skateboard, surf), le fonctionnement du Onewheel dépend de votre positionnement et surtout de celui de vos pieds.
Il existe cependant un degré de liberté et vous pouvez varier la position de vos pieds, tant que les capteurs restent engagés. Ce degré de liberté relève principalement de l’écartement entre vos pieds et la roue du Onewheel.
C’est d’ailleurs contre-intuitif lorsque l’on débute car plus l’écartement entre vos jambes est grand, plus la stabilité devrait être grande. Eh bien non, car l’impact de la pression exercée sur vos pieds sera plus grand et donc la réactivité du Onewheel plus grande.
Pour les débutants, il est donc recommandé de ne pas opter pour un trop grand écart entre la roue et vos pieds afin de plus facilement garder l’équilibre. Les bosses, tours et imperfections du terrain se feront moins ressentir lorsque vos pieds sont plus proches de la roue et le Onewheel dédiera plus d’énergie à fonction d’auto-équilibre qu’à la vitesse et la vélocité.
En revanche, plus vous écarterez vos jambes et plus l’effet de levier sera grand, ce qui veut dire qu’accélération et décélération seront aussi plus grande. L’engagement nécessaire au niveau corporel pour contrebalancer peut aussi augmenter.
La position des pieds n’est donc pas une science exacte et chacun opte pour l’option qui lui convient le mieux afin de mixer équilibre, vitesse et réactivité. Je vous recommande donc d’essayer différentes variations pour déterminer celle qui vous convient le mieux.
Pour les débutant, je recommande cependant de s’en tenir au placement central mentionné plus haut. Cela permet d’obtenir un bon compromis au début et de ne pas avoir trop de mal à maitriser ses premières manœuvres.
Savoir Comment Descendre du Onewheel
Pour la descente du Onewheel, les retours sont assez mitigés. Certaines personnes trouvent que c’est la manœuvre la plus difficile et celle où l’on a le plus de chances de se blesser. Je trouve personnellement que c’est l’une des plus accessibles, car lorsque l’on sait exactement comment s’y prendre, il suffit d’un peu d’expérience pour grandement limiter, voire supprimer tout risque de chute à la descente.
Il n’est pas possible de descendre d’un Onewheel comme l’on descendrait d’un skate ou d’un longboard. Certaines étapes ou méthodes doivent être respectées pour garantir votre sécurité et éviter une déchirure ou une fracture en cas de perte de contrôle du Onewheel.
Il existe trois techniques principales pour descendre du Onewheel :
- Le saut avec les deux pieds en même temps
- Le désengagement des capteurs en retirant le pied avant
- L’arrêt progressif suivi du désengagement du Onewheel
Le saut avec les deux pieds en même temps
Savoir sauter du Onewheel est absolument nécessaire. Tout utilisateur de Onewheel doit à minima maîtriser cette technique qui peut s’avérer bien pratique en tant que débutant, mais qui permet aussi et surtout de s’extraire rapidement en cas d’imprévu.
L’utilisation du saut comme porte de sortie devrait d’ailleurs devenir quasiment instinctif.
L’important est de s’assurer que l’on saute avec les deux pieds en même temps. De plus, vous devez sauter d’un côté ou de l’autre du Onewheel, évitez de sauter devant ou derrière (plus difficile et plus de risques de chute). La méthode la plus sécuritaire est probablement de sauter vers l’arrière, mais selon le sens de la perte d’équilibre ou de l’imprévu, on n’a pas toujours ce luxe. N’hésitez donc pas à pratiquer les sauts en avant et en arrière.
Pour ceux qui débutent, il peut s’avérer utile de pratiquer quelques sauts en partant d’une position similaire à celle que vous auriez sur un Onewheel avant de monter sur le Onewheel. Si vous ne maîtrisez pas cela, je vous conseille de pratiquer jusqu’à ce que vous arriviez à sauter en arrière les deux pieds en même temps sans problème.
Cela peut vous sauver et vous aider à vous sortir d’affaire en cas de perte de contrôle. Des cas de figure peuvent être une crampe, l’incapacité à s’arrêter, l’arrivée vers un obstacle que vous n’êtes pas en mesure d’éviter, dans tous ces cas, sauter du Onewheel sera votre meilleure option.
Au cours de votre apprentissage, vous serez sûrement amené à sauter à plusieurs reprises. Notez que cela peut laisser des marques sur le Onewheel (lorsqu’il râpe le sol). Cela n’aura pas d’incidence sur le fonctionnement du véhicule, l’effet sera principalement esthétique. Il est cependant possible de protéger votre Onewheel avec des pièces supplémentaires pour protéger dessous et côtés.
Le désengagement des capteurs en retirant le pied avant
Cette technique se trouve à la croisée des chemins en termes de difficulté. L’un de ses avantages majeurs est qu’elle fonctionne à n’importe quelle vitesse, comme la technique du saut. En revanche, l’arrêt en retirant le pied avant est sûrement la méthode qui abîmera le plus votre Onewheel.
Comme vu précédemment, le désengagement des capteurs entraîne l’arrêt du Onewheel. Cette technique repose comme la précédente sur le désengagement de ces mêmes capteurs.
Pour procéder, il suffit de brusquement retirer son pied avant pour le poser par terre. Cela désenclenchera le Onewheel, transférera l’ensemble du poids sur l’arrière du Onewheel et provoquera l’arrêt.
Personnellement, je ne suis pas un grand fan de cette technique pour deux raisons :
- Lors d’arrêts répétés sur des surfaces rugueuses telles que du bitume ou des sentiers avec des petits gravillons, cela laisse rapidement des marques sur le Onewheel et force à souvent remplacer les protections
- Selon la vitesse, la cheville avant peut partir à l’ouest et au mieux vous trébuchez, au pire vous faites une chute conséquente et vous blessez sérieusement
Je ne recommanderais donc pas cette technique pour un débutant, mais sachez qu’elle existe et pour ceux qui n’arrivent pas à ralentir et ont peur de sauter avec les deux pieds à vitesse élevée (en cas de perte de contrôle), cette solution peut se transformer en bonne solution d’urgence.
L’arrêt progressif suivi du désengagement du Onewheel
L’arrêt progressif du Onewheel requiert en général un peu plus de pratique et de familiarité avec le fonctionnement du véhicule pour être maitrisé.
Cela ne veut pas dire que vous ne pouvez pas essayer lors de vos débuts, mais assurez-vous d’abord de maitriser l’arrêt et l’équilibre du Onewheel avant. Si vous maitrisez rapidement ces manœuvres, je vous recommande d’ailleurs de tenter l’arrêt progressif qui n’est en soi pas si compliqué lorsque l’on suit les différentes étapes.
L’arrêt progressif du Onewheel se décompose en 4 étapes :
- Ralentir le Onewheel à une vitesse inférieure à 1 km/h
- Transférer son poids sur l’avant du pied pour ensuite lever le talon (tout en gardant la pointer sur la plateforme) : cela devrait désengager le capteur et désactiver le Onewheel
- Garder l’équilibre alors que l‘auto-équilibre du Onewheel disparaît et que la plateforme avant se lève pour que la plateforme arrière puissent se poser au sol
- Oter son pied avant du Onewheel lorsqu’il est posé (inverse de la montée en l’occurrence)
Le ralentissement et le transfert de poids peuvent s’avérer compliquer car vous devez garder l’équilibre malgré le manque d’inertie. Cela deviendra naturel avec la pratique, mais les premières fois peuvent être compliquées.
L’astuce pour cette méthode est de franchement lever le talon. Si vous le laissez partiellement engagé ou ne le soulevez pas suffisamment, le capteur restera probablement enclenché et le Onewheel continuera donc d’être engagé.
Si vous avez du mal à franchement lever votre talon avant, vous pouvez essayer de contrebalancer en appuyant un peu plus fort sur votre talon arrière. Avec une bonne coordination, vous devriez neutraliser le transfert de poids et compléter la manœuvre sans difficulté ou chute.
En cas de troubles ou si vous souhaitez faire un test avant d’essayer sur le Onewheel, vous pouvez faire un essai sur le sol ferme : Tenez-vous dans une position similaire à celle sur un Onewheel, les genoux légèrement fléchis. Accentuez ensuite la flexion du genou avant et votre talon avant devrait naturellement se soulever. Vous pouvez pratiquer la contrebalance en accentuant votre poids sur le talon arrière lors du transfert.
Lors de vos premiers essais, il est peu probable que cette manœuvre vous semble naturelle et aisée. Passé quelques essais, vous développerez des réflexes et cette méthode deviendra relativement naturelle.
Apprendre à Maîtriser le Onewheel
Lorsque j’évoque la maîtrise du Onewheel, je parle d’avoir le contrôle du Onewheel lorsque l’on est dessus. Cela se traduit en trois aptitudes principales :
- Savoir avancer
- Savoir ralentir et s’arrêter
- Savoir reculer
Tout comme pour les manœuvres mentionnées précédemment, apprendre à maitriser le Onewheel avec l’aide de quelqu’un peut s’avérer très utile au début. Cela permet de se focaliser sur le Onewheel, sa sensibilité et son comportement.
Cependant, pas de panique si vous n’avez personne avec qui débuter. Il est tout à fait possible d’apprendre à maîtriser son Onewheel en pratiquant seul, je vous le garantis. La maîtrise du Onewheel n’a rien d’insurmontable et une fois que vous aurez compris la mécanique, cela deviendra rapidement naturel.
Lorsque l’on démarre, la clé pour maîtriser le Onewheel est d’essayer d’être le plus délicat possible dans ses mouvements. Les mouvements brusques et incontrôlés font bien souvent perdre le contrôle et le manque d’expérience ne permet pas forcément de rattraper la situation.
Vous l’aurez sûrement compris au travers des manœuvres précédentes, le Onewheel réagit à la pression qui lui est appliquée. Plus la pression sur le pied avant est forte (par rapport au sens de la marche), plus la vitesse du Onewheel sera élevée. Plus la pression sur le pied arrière est forte et plus le ralentissement sera important.
Une nuance s’ajoute cependant. Selon le mode de fonctionnement choisi pour le Onewheel (depuis l’application), le Onewheel changera de sens (et partira en marche arrière en quelque sorte) si passé le ralentissement et l’arrêt complet du Onewheel, votre pied arrière exerce toujours une pression plus importante que celle du pied avant.
Donc selon le mode choisi, un appui important sur l’arrière vous arrêtera simplement, ou vous permettra de changer le sens de la marche après arrêt.
Passons maintenant à de plus amples détails concernant chacune des aptitudes nécessaires à la maitrise du Onewheel.
Savoir avancer
Pour avancer, il suffit d’exercer une pression sur la plateforme avant du Onewheel. Cette pression doit être subtile et contrôlée pour éviter que le Onewheel ne vous surprenne.
De surcroît, si vous appuyez trop fort, vous pourriez accélérer subitement, prendre beaucoup de vitesse et perdre le contrôle ou réaliser un piquet.
La clé est donc d’être le plus délicat possible. Appuyez progressivement et vous devriez sentir le Onewheel engager un mouvement vers l’avant.
N’oubliez pas de regarder où vous allez tout du long, le regard guide votre corps et donc le Onewheel.
Savoir ralentir et s’arrêter
Pour ralentir et s’arrêter, il suffit d’exercer une pression sur l’arrière du Onewheel.
Attention cependant à ne pas appuyer trop subitement car vous pourriez faire frotter plus ou moins fortement la plateforme arrière, ce qui peut surprendre.
Une fois le ralentissement complet, il suffira de rééquilibrer le Onewheel pour le stopper. Il sera ensuite possible de descendre ou bien de repartir dans le sens souhaité.
Savoir reculer
Reculer peut sembler compliqué, surtout lorsque l’on débute, mais il n’en est rien. Lorsque vous chercherez à maintenir l’équilibre, vous verrez d’ailleurs que lorsque vous faites un mouvement similaire à celui d’un Rolla-bola, vous ne cessez d’avancer et de reculer.
Même si j’appelle cela reculer ici, le terme n’est pas vraiment juste. Disons plutôt qu’il s’agit d’avancer avec un pied avant différent.
Pour « reculer », il suffira de conserver une pression plus importante sur le pied arrière après arrêt. Cela entraînera la marche du Onewheel dans l’autre sens (si le mode choisi permet de reculer bien sûr).
Tout comme pour l’avancée, pensez à ajuster votre regard afin que votre corps suive le mouvement.
De manière générale, ces trois manœuvres sont relativement accessibles et ne posent généralement pas de grand problèmes. D’autant moins que si vous êtes accompagné(e) au cours de vos premiers essais, la maîtrise se fait plutôt rapidement.
Cependant, il existe quelques astuces pour faciliter votre maitrise du Onewheel :
- Le fait de rester le plus droit possible permet de conserver une certaine stabilité et d’effectuer des mouvements plus subtils
- Engager les hanches et jambes plutôt que le corps tout entier permet d’éviter les réactions brusques du Onewheel et de garder le contrôle
- Ne pas verrouiller les genoux tout en les ayant légèrement fléchis permet d’absorber les chocs et d’être plus mobile, ce qui aide à garder l’équilibre
Une fois que vous maîtrisez toutes ces manœuvres et êtes capable d’avancer, de vous arrêter et de changer de sens en douceur, vous êtes en bonne voie pour ensuite profiter pleinement du Onewheel.
Apprendre à Diriger le Onewheel
Une fois la montée, la descente, la marche, le ralentissement et l’arrêt maîtrisés, vient la partie la plus croustillante, la direction du Onewheel.
Tout comme les manœuvre mentionnées jusque-là, la direction du Onewheel se fait par transfert de poids, mais dans un plan différent.
La réalisation de virages en Onewheel ne présente pas de difficulté particulière. Je dirais même que c’est plus facile que de s’arrêter et de stabiliser lorsque l’on démarre. Pour ceux qui ont déjà pratiqué le skate ou le snowboard, le fonctionnement est relativement similaire.
100 % de la direction se fait grâce à vos appuis. En revanche, la différence majeure avec le skateboard est que le repos sur une seule roue pour parfois accentuer vos mouvements en comparaison. Exemple type, avec un mouvement de hanche et d’épaule complet, il est possible de réaliser un 180° (ou plus) avec le Onewheel, or les 4 roues du skateboard limitent la possibilité de rotation complète (excepté si saut bien sûr).
Pour réaliser des virages en Onewheel, il faut utiliser la combinaison de deux éléments :
- Rotation de hanche
- Transfert d’appui (entre pointes et talons)
Pour ceux qui ont le pied droit devant (goofy) : un appui sur les talons mènera à droite, un appui sur les pointes à gauche.
Pour ceux qui ont le pied gauche devant (regular) : un appui sur les talons mènera à gauche, un appui sur les pointes mènera à droite.
Concernant le fonctionnement, l’appui sur les talons ou pointes transfèrera le poids au niveau de la roue et inclinera la planche. Cela placera et préparera la planche à tourner. L’engagement de la hanche permettra d’accentuer l’appui sur votre talon ou votre pointe arrière et d’engager la rotation pour ainsi tourner.
Comme pour la mise en marche, il ne faut pas oublier de regarder où l’on souhaite aller. Cela peut sembler naturel, mais je vous assure qu’une fois sur le Onewheel en tant que débutant, on est souvent plus préoccupé par ce qui se passe sous nos pieds. Focaliser sur un point ou la destination au lieu de penser uniquement au Onewheel permet au corps de prendre naturellement ses marques sur le Onewheel et surtout de rapidement réaliser quelques mètres dès la première montée sur le Onewheel, ce qui met en confiance.
En tant que débutant, les virages seront brouillons et le degré de chaque virage non maîtrisé. C’est parfaitement normal, mais plus vous maîtriserez les réactions du Onewheel et plus vos mouvements seront précis, ce qui permettra d’être bien plus stable.
Aller Plus Loin Avec le Onewheel
Une fois toutes les manœuvres de base maîtrisées, il est temps de commencer à véritablement exploiter le Onewheel et profiter de l’expérience de conduite unique qu’il offre. Tandis qu’il est possible de définir les quelques manœuvres clés pour les débuts en Onewheel, clairement définir les niveaux intermédiaires et avancé est beaucoup plus compliqué car sujet à interprétation par chacun.
Aller plus loin en Onewheel pourrait comprendre l’apprentissage de figures, l’atteinte de vitesses plus élevées, l’aptitude à passer les obstacles… Dans les quelques lignes ci-dessous, je vais principalement couvrir la prise de vitesse, car c’est selon moi la progression naturelle après la maîtrise des manœuvres élémentaires. Cependant, il est parfaitement possible de tout essayer et pratiquer en même temps.
Pour ceux qui souhaitent apprendre une figure en particulier ou le passage d’un obstacle précis, je vous recommande de regarder du côté des tutoriels vidéo. Il existe quelques bonnes ressources réalisées par des utilisateurs qui maîtrisent parfaitement différentes figures et partagent leurs astuces.
Prendre de la Vitesse
Ce n’est pas au niveau de la vitesse maximale que le Onewheel se démarque, d’autres véhicules électriques tels que les skateboards électriques ou les speedelecs seront bien plus adaptés à une recherche de vitesse. Cependant, il est possible d’atteindre une vitesse de pointe supérieure à 30 km/h sans trop de difficulté avec un Onewheel.
Même si 30 km/h peuvent paraitrent assez faibles, ils le sont bien moins lorsque l’on considère que l’on repose sur une seule roue, à quelques centimètres du sol et que l’intégrité de cette vitesse dépend de la réduction de l’espace entre la plateforme avant et le sol.
En tant que débutant, la prise de vitesse peut sembler effrayante par appréhension de ne savoir la contrôler. Deux principaux risques se distinguent lors l’atteinte de vitesses élevées en Onewheel :
- Le piqué ou Nosedive
- La godille
Le piqué ou Nosedive est le fait de planter l’avant du Onewheel, ce qui provoque un ralentissement ou arrêt soudain non contrôlé et mène bien souvent à la chute. Le piqué est probablement l’une des plus grandes sources de chutes pour les utilisateurs de niveau intermédiaire à avancé. Pour en savoir plus sur le Nosedive et comment l’éviter, je vous invite à consulter cet article dédié.
La godille correspond à un manque de stabilité en raison de la vitesse. Vous l’avez probablement déjà expérimenté si vous avez réalisé une descente rapide à vélo et constaté des oscillations au niveau du guidon qui s’accentuent avec la vitesse.
Le meilleur moyen d’augmenter la stabilité à haute vitesse lorsque l’on débute est de légèrement diminuer la pression du pneu. Cette diminution sera variable selon votre poids, je vous recommande donc de faire plusieurs essais en diminuant progressivement la pression.
Il est important de garder ces deux risques à l’esprit lors de la prise de vitesse. Passons maintenant à la prise vitesse en elle-même.
Pour accéder à des vitesses plus élevées en Onewheel, il est important de travailler sur sa position. L’objectif pour prendre de la vitesse étant d’exercer une forte pression sur l’avant du Onewheel, sans pour autant mettre tout son poids sur l’avant.
La position doit être légèrement fléchie afin d’absorber les chocs et d’utiliser les genoux pour ajuster la pression sur une plateforme ou l’autre. De plus, il est important de maintenir le centre de gravité au-dessus de la roue et non pas de l’avancer (pour limiter le risque de piqué), ce à quoi la flexion des genoux contribue.
Ce sont donc les genoux et l’appui avec ces derniers qui permettent la prise de vitesse. Lors des débuts, je vous recommande fortement d’y aller progressivement et de trouver vos repères à vitesse moyenne avant de viser les limites du Onewheel. N’exercez pas une pression trop importante dès le début, vous seriez surpris par le Pushback ou la godille et pourriez ainsi faire un piqué. L’application permet de suivre l’évolution de sa vitesse, ce qui permet de travailler sur sa position et de voir quelle est l’évolution sur la vitesse maximale.
Ne Pas se Faire Surprendre par le Pushback
Le Pushback est une fonction intégrée du Onewheel destinée à avertir l’utilisateur de l’atteinte d’une vitesse élevée par rapport aux limites du Onewheel.
Cette limite peut varier d’un modèle de Onewheel et d’un mode de conduite à l’autre. Cela se manifeste dès lors que l’utilisateur atteint une vitesse proche de la vitesse maximale recommandée pour le Onewheel utilisé (c’est pourquoi le Pushback varie d’un modèle à l’autre).
Concrètement, le Pushback est le fait que le processeur relève la planche dès que l’on atteint une certaine vitesse. C’est un petit peu comme un garde-fou codé au sein du Onewheel. L’objectif du processeur (dans ce cas) étant de nous éviter les piqués.
Malgré ce que l’on pourrait penser, cette limitation n’est pas une contrainte vous empêchant d’aller plus vite, car il est possible de continuer à accélérer en allant contre le Pushback. C’est plutôt un avertissement de l’approche des limites du Onewheel. J’insiste sur ce point car certains pourraient penser que le Pushback est une sécurité ultime qui empêchera les piqués ou chutes liées à la vitesse. Le Pushback est à prendre plus comme une indication que comme une protection.
Le Pushback peut surprendre la première fois, d’autant plus si l’on n’a pas lu le manuel ou été informé de son fonctionnement. La manifestation du Pushback peut laisser penser que le Onewheel est dysfonctionnel, mais pas du tout, son apparition est parfaitement normale.
Pratiquer Pour Rendre Parfait
Passer du niveau débutant au niveau intermédiaire est question de pratique. Au fil des kilomètres, les réflexes se développent et la fluidité sur le Onewheel augmente.
Il est tout à fait normal de ne pas être sûr de soi à ses débuts en Onewheel, même si l’on a de l’expérience dans d’autres sports associés.
Appréhender la godille, se méfier du piqué et limiter le risque de chute viennent avec le temps et la pratique. De plus, avec la pratique se développe la connaissance du Onewheel. Vous serez par exemple à même de connaitre les potentielles variations de comportement entre un Onewheel chargé à 100 % et un Onewheel qui approche les 20 % de batterie.
Plus vous vivrez d’expériences et scénarios de pratiques différents, plus votre niveau s’améliorera. Quelques exemples types de variation incluent les suivants :
- Pratique sur différents terrains (béton, bitume, herbe, terre battue, terre, sable, planchers en bois…)
- Pratique par différente météo (ensoleillée, pluvieuse, neigeuse…)
- Pratique dans différents cadres (seul, en groupe)
- Pratique sur différentes distances (simples courses, promenades sur une journée complète)
Il va de soi que les scénarios de pratique seront différents pour chacun, mais l’un des avantages majeurs du Onewheel est sa volatilité. Il est possible de pratiquer sur une multitude de terrains et le Onewheel se transporte relativement facilement, ce qui permet d’en profiter à de nombreuse occasions.
Cela va sûrement sonner évident, mais l’exposition à différentes conditions permet vraiment de développer ses compétences. Du moins, c’est ce que j’ai trouvé le plus bénéfique. Que ce soit lors de balades habituelles ou au travers d’expérience inédites, je dirais que c’est surtout le fait de sortir de sa zone de confort qui permet d’apprendre et de s’accomplir en tant qu’utilisateur de Onewheel.
De plus, la maîtrise complète du Onewheel et son fonctionnement permet d’accéder à un autre volet de la pratique qui attire de plus en plus et qui selon moi va grandement se développer dans les années à venir : le freestyle.
La pratique est moindre en Europe, mais de plus en plus de pratiquants se dédient aux figures et leur développement Outre-Atlantique. Je ne serais d’ailleurs pas surpris si des compétitions dédiées font leur apparition dans les années à venir. Soutenues par le développement du Onewheel et ses performances, ainsi que l’augmentation du nombre de pratiquants, le Onewheel a de belles années devant lui et il y a fort à parier que les cas d’utilisation vont se diversifier.
Conclusion
Débuter en Onewheel n’a rien d’insurmontable. Même si le Onewheel peut paraître effrayant et mener à de nombreuses chutes, il est possible de rapidement le maîtriser avec un peu de détermination et quelques astuces. Attention cependant, car la condition physique et les appréhensions de chacun peuvent ralentir la progression en Onewheel.
Appréhender le Onewheel se décompose en deux phases majeures : comprendre le fonctionnement ainsi que le comportement du Onewheel, puis maîtriser les manœuvres élémentaires. Lorsque l’on maîtrise la montée, la descente, la prise de vitesse, le ralentissement et l’arrêt, il est possible de pleinement profiter du Onewheel et de l’expérience de conduite.
Cependant, la pratique du Onewheel ne se limite pas à quelques manœuvres et la maîtrise des manœuvres élémentaires n’est qu’une passerelle vers d’autres expériences de conduite et de pratique.