Gyroroue Tout-Terrain : 10 Astuces Pour une Balade Réussie

Pratiquer la gyroroue tout-terrain est l’une des façons les plus ludiques de profiter du véhicule. Accessible avec la vaste majorité des modèles, l’utilisation de la gyroroue sur tout-terrain permet bien souvent de varier les plaisirs et de profiter de la volatilité qu’offre la monoroue électrique.

Contrairement à ce que l’on pourrait penser, la gyroroue tout-terrain est relativement accessible et ne demande pas nécessairement des dizaines de milliers de kilomètres ou encore l’achat d’une gyroroue dédiée. Tandis que des investissements pourront être envisagés si la gyroroue tout-terrain devient la majeure partie de votre pratique, il est tout à fait possible de découvrir la gyroroue tout-terrain et de profiter de ses premières sorties sans disposer d’une gyroroue spécifiquement dédiée.

Pour ceux qui souhaitent se lancer dans la gyroroue tout-terrain, j’ai groupé ci-dessous quelques astuces afin de vous permettre de profiter pleinement de l’expérience sans tracas.

Préparer sa Sortie Pour la Gyroroue Tout-Terrain

Le moyen le plus sûr de garantir une sortie réussie est de bien la préparer. Bien que cela puisse paraître ennuyeux, cela permet d’éviter les imprévus désagréables qui peuvent transformer de bons moments à gyroroue en calvaire.

La gyroroue tout-terrain impliquant bien souvent des terrains susceptibles d’évoluer selon les conditions, l’un des points les plus importants à considérer concerne la météo. Assurez-vous de consulter la météo au niveau de la zone de pratique envisagée avant de partir tête baissée.

De légères averses ne présenteront pas vraiment de problème. En revanche, si des pluies torrentielles ou des vents très forts s’invitent à votre balade, il est fort probable que la gyroroue tout-terrain ne vous laissera pas le meilleur des souvenirs. L’expérience peut être d’autant plus désagréable en cas de dommages au niveau de la gyroroue.

Autre point qui peut s’avérer important en gyroroue tout-terrain : la préparation de l’itinéraire. Afin d’éviter les obstacles insurmontables ou les longues minutes à essayer de retrouver son chemin, je vous recommande vivement d’avoir un ordre d’idée d’où vous allez, tout particulièrement si c’est votre première fois dans la zone pratiquée.

Pour les préparations d’itinéraires, vous pouvez vous référer aux cartes papier (cela peut sembler old school, mais cela ne vous laissera jamais tomber), aux affichages que l’on trouve parfois selon les zones, ou encore votre téléphone, mais assurez-vous d’avoir de la batterie, ou de quoi recharger.

Autre avantage majeur de la préparation de l’itinéraire : utiliser judicieusement sa batterie. Rouler fort et consommer beaucoup de batterie en début de balade, pour se retrouver face à de nombreuses montées gourmandes en batterie en fin de balade n’est pas un rare et devoir porter sa gyroroue pour terminer n’est pas forcément la manière la plus agréable de terminer une balade en gyroroue tout-terrain.

Préparer une Longue Balade à Gyroroue

Tandis que les préparatifs mentionnés plus haut peuvent sembler élémentaires, les balades les plus longues et complexes peuvent demander la préparation de quelques éléments supplémentaires détaillés plus bas.

Je ne vous recommande pas forcément de partir avec le kit complet à chaque fois, qui peut s’avérer contraignant, mais la gyroroue tout-terrain peut avoir son lot de surprises et être bien préparé permet de s’éviter le plus possible les mauvaises expériences. En vérifiant les éléments cités plus haut, que sont la météo et l’itinéraire, vous devriez déjà avoir une certaine appréhension de l’environnement considéré.

Il est bien sûr possible d’emmener une multitude d’éléments pour sa balade, du fauteuil, au barbecue portable, il n’y a pas vraiment de limites. Vos seules limites seront l’autonomie de la gyroroue et votre capacité à gérer la charge.

Je vous encourage à personnaliser votre kit selon vos besoins, mais en tant que strict minimum, je recommanderais les éléments à suivre. Ces éléments peuvent s’avérer d’autant plus cruciaux en cas de pratique de la gyroroue tout-terrain en groupe. Vous ne savez pas toujours où vous allez et les balades peuvent être plus longues que prévues (particulièrement selon la taille du groupe).

Premier-soins

Une chute est vite arrivée en gyroroue, tout particulièrement en gyroroue tout-terrain. Tandis que les blessures graves seront difficilement soignables sur le coup, les blessures légères pourront être rapidement soignées et/ou protégées afin de continuer la balade.

Certains affirmeront probablement que c’est inutile et qu’autant terminer la balade puis se soigner correctement de retour chez soi. Ayant moi-même terminé de nombreuses sorties en véhicules divers alors que les plaies n’étaient pas très jolies du tout, je ne dirais pas le contraire.

En revanche, là où le kit de premiers soins s’avère bien utile, c’est pour les longues balades. Exemple type : vous chutez et tombez au bout de quelques kilomètres d’une balade prévue pour durer sur la journée avec pause entre midi et deux. La chute a écorché tout l’avant-bras, le poignet, la hanche et les côtes. Devoir parcourir des kilomètres avec la potentielle irritation et la présence graviers et/ou poussières dans la plaie n’est pas des plus agréables. Les plus pragmatiques me diront : il n’y a qu’à rentrer chez soi. Mais lorsque vous partez avec des amis avec une seule voiture, cela n’est pas toujours possible, ou alors vous privez tout le monde de la balade. Et c’est là qu’un petit kit de premiers soins prend tout son sens. Petite pause, désinfection (l’adrénaline du choc aide à moins le sentir passer sur le coup), application d’un spray cicatrisant et protecteur, pansement et hop, c’est reparti pour la journée.

Cela peut sembler futile, mais je vous assure que selon la balade et le type de plaie, cela peut faire une grande différence.

Eau et Encas

Les grandes balades en gyroroue tout-terrain s’agrémentent souvent de pauses. Que ce soit pour profiter des paysages et/ou prendre un peu de repos, ces pauses sont d’autant plus appréciables avec un peu d’eau et quelques encas par ci par là.

L’eau s’avère d’autant plus crucial si vous pratiquez par température élevée dans des zones peu abritées. Les encas sont bien agréables lorsque vous êtes partis tôt le matin pour accéder à la zone et que le temps entre le petit-déjeuner et le déjeuner se fait long.

Vêtements de Pluie

En cas de conditions météorologiques incertaines, je vous recommande fortement de partir avec un vêtement de pluie. Pas forcément besoin de partir avec une tenue de pluie complète comme si vous alliez pour pécher en haute mer, mais un impair ou un K-way peuvent faire la différence, le temps de laisser une averse passer.

De même, en cas de vent fort, avec un vêtement protecteur peut éviter le rhume du lendemain.

Côté gyroroue, la majeure partie d’entre elles sont garanties résistantes à l’eau. Toutefois, elles ne sont pas imperméables et selon le niveau d’humidité, ainsi que le type de pluie affrontée, il est préférable de faire une petite pause et de laisser passer l’averse peut éviter la prise de risques au niveau de l’appareil.

Smartphone et Autres Appareils de Communication

Outre l’utilisation en tant que potentiel GPS comme mentionné plus haut, avoir de quoi communiquer peut s’avérer bien utile en cas de panne de batterie, ou même crucial en cas d’accident.

Sans même mentionner les nombreuses autres utilisations en tant qu’appareil photo, lampe de poche, avoir un téléphone chargé ou du moins avoir de quoi le recharger est important pour les longues balades en terrains potentiellement dangereux.

Selon les zones, le réseau peut manquer et l’utilisation de talkies walkies devient parfois l’un des seuls moyens de communiquer à distance, mais ce cas de figure reste marginal et à moins de déjà disposer de bons talkies walkies, cela nécessite d’investir.

Préparer sa Gyroroue Avant la Sortie Tout-Terrain

Tout comme la préparation de la sortie, vérifier sa gyroroue avant de se lancer permet de s’éviter de nombreux tracas. Deux des vérifications clés pour la gyroroue tout-terrain (comme toute autre pratique d’ailleurs) sont le niveau de charge de la batterie et le niveau de pression de la pneumatique.

Pratiquer la gyroroue tout-terrain peut être assez rude sur la gyroroue et c’est pourquoi il peut être judicieux de faire une vérification plus générale de la gyroroue avant de se lancer (fixation pédales, potentiels jeux dans certains éléments du véhicule…). Ces vérifications complémentaires seront nécessaires surtout si vous utilisez une gyroroue d’entrée de gamme, si vous avez récemment changé des pièces, démonté la gyroroue, ou que vous avez réalisé plusieurs dizaines de sorties tout-terrain sans aucune vérification intermédiaire.

Autre préparation qui peut s’avérer bien utile : l’injection de liquide anti-crevaison. La gyroroue tout-terrain implique souvent des surfaces irrégulières et parfois couvertes de débris coupants ou pointus. Ajouter du liquide anti-crevaison permet de limiter au maximum le risque de se retrouver à plat en pleine balade, à moins d’exploser ou de trancher franchement le pneu. Un changement de pneu n’est pas une manœuvre que je recommanderais de faire n’importe où car vous risqueriez de perdre des vis et cela demande quelques outils. Pour ceux qui en doutent, je vous invite à consulter ce guide de changement d’un pneu de gyroroue. Outre les vérifications techniques, certaines personnes protègent leur gyroroue avec de la bande adhésive pour éviter de la marquer en cas de chute. Je n’ai personnellement aucun souci avec les marques, mais je sais que cela peut être frustrant, surtout sur une gyroroue neuve.

Ne pas Oublier ses Équipements de Protection

Pratiquer la gyroroue tout-terrain ajoute une dose de risque supplémentaire. En plus de devoir la gérer l’équilibre, la vitesse et autres éléments propres au véhicule, la gyroroue tout-terrain implique souvent des aléas au niveau de la surface pratiquée. Ces aléas varieront bien sûr selon l’environnement et tandis qu’une balade sur sentiers battus en forêt n’ajoute pas nécessairement de risques, une balade sur sentiers de montagne peut être plus complexe.

Le risque de chute étant inhérent à la pratique, il est primordial de porter des équipements de protection, qu’importe le niveau d’expérience. Je sais bien que cela n’est pas toujours agréable (surtout avec les chaleurs estivales) et que cela nuit parfois à la fluidité plus qu’autre chose, mais croyez moi que rouler équiper fera la différence entre une blessure grave et une blessure légère. Cela s’avère tout particulièrement vrai pour les chutes impliquant des chocs à la tête.

Outre les chocs à la tête, ainsi que leurs nombreuses conséquences, même les petites chutes peuvent voir leurs conséquences grandement réduites par le port d’équipements. Exemple en cas de chute légère ; les coudes, genoux et poignets sont généralement les premières victimes. Le port de protèges coudes, genoux et tibias permet de s’éviter les coupures, écorchures, ou brûlures. Cela n’empêchera pas la douleur et les bleus qui s’ensuivent, mais cela vous évitera au moins les désinfections, bandages, pansements et autres traitements en tout genre.

Adapter sa Tenue à l’Environnement Pratiqué

La gyroroue tout-terrain implique parfois des environnements plus ou moins contraignants et/ou salissants. Opter pour la bonne tenue est propre à chacun, mais pour ceux qui manquent d’inspiration ou souhaitent s’assurer de faire le bon choix, j’ai groupé ci-dessous quelques pistes et éléments à prendre en compte.

Tenue

Cela dépend des conditions et de la météo, mais la gyroroue tout-terrain peut s’avérer relativement salissante. Si vous venez à rouler des zones boueuses ou des sentiers humides (pour ne citer que deux exemples), cela peut générer de nombreuses projections.

C’est pourquoi si vous envisagez la pratique de la gyroroue tout-terrain, je vous conseille d’opter pour des vêtements qui peuvent être salis ou tachés sans que cela ne vous pose de souci. Autre source de tache à ne pas négliger, les potentielles chutes. En plus de déchirer et ou marquer les vêtements, cela laissera des traces de sang très difficiles à ravoir.

Autre élément à prendre en compte, mais plutôt sur le plan sécuritaire, je vous recommande d’opter pour des vêtements relativement ajustés et si possible, plutôt robustes.

Pourquoi ajustés ? Vous ne voudriez pas que vos vêtements se coincent dans différentes branches et épines à proximité de votre chemin. Si cela arrive, trois cas de figure : le vêtement se déchire, la pointe ou branche casse, le vêtement et l’accroche tiennent et c’est vous qui chutez. Bien sûr, selon le terrain pratiqué, l’aspect près du corps des vêtements aura plus ou moins d’importance. Une balade en bord de mer sur des sentiers au milieu de dunes impliquera peu de chances que vous ne vous accrochiez.

En termes de robustesse, sans forcément opter pour des vêtements en kevlar (qui offrent l’une des meilleures protections), je vous invite à opter pour un jean plutôt qu’un pantalon en lin par exemple. En plus de permettre d’éviter les déchirures mentionnées plus haut, cela peut aussi protéger des brûlures, éraflures et coupures.

Chaussures

Piloter une gyroroue demande une certaine agilité et adhérence, c’est pourquoi certains types de chaussures ne sont pas recommandés. Exemples concrets : talons hauts, mocassins à semelle cuir neuve, tongs…

Avec la gyroroue tout-terrain, le choix des chaussures est particulièrement important car en plus d’impliquer des balades souvent plus longues et fatigantes, la gyroroue tout-terrain peut impliquer la projection de boue, d’eau ou débris qui peuvent nuire au contact entre la chaussure et les pédales.

En l’occurrence, je n’ai pas vraiment de choix parfait, car avec les chaussures, chacun à une vision un peu différente. Les options les plus courantes sont les baskets à semelle plate, les baskets pour le sport, ou encore les chaussures de randonnée. Le choix dépendra de votre confort dans la chaussure, de la flexibilité de sa semelle et de l’adhérence qu’elle vous procure sur la pédale.

Selon le terrain et le potentiel risque de chute, il est parfois recommandé d’opter pour les chaussures montantes. En plus de limiter le risque de blessure à la cheville en cas de chute, cela permet de réduire l’impact des projections et/ou accroches au niveau des chevilles.

S’assurer d’Être Visible et Identifiable

S’assurer d’être visible et identifiable est loin d’être la première chose qui vient à l’esprit lorsque l’on envisage une balade tout-terrain à gyroroue, mais c’est pourtant l’une des plus importantes selon l’environnement de pratique.

Premier élément qui rend votre visibilité importante : la pratique de la zone par d’autres disciplines. Ainsi, il se peut que la forêt dans laquelle vous faites de la gyroroue tout-terrain soit aussi utilisée par des motocross, des quads, des VTT ou autres. Tandis que vous n’aurez pas de mal à entendre l’arrivée d’une moto ou d’un quad, eux auront bien plus de difficultés à entendre votre présence et selon la zone (faible visibilité et/ou luminosité), un accident est vite arrivé. Porter un gilet ou des éléments fluorescents ne supprimera pas totalement le risque d’accident, mais cela permet d’ajouter une couche de prévention supplémentaire.

Aussi, pour les balades qui s’étendent et durent plus que prévu, il se peut que le retour se fasse alors que le soleil se couche. Dans ce cas, il est préférable d’avoir de quoi s’éclairer et se signaler pour garder une bonne visibilité et indiquer votre présence aux autres usagers du chemin et/ou de la route.

Autre cas de figure, aux potentielles conséquences dramatiques, la pratique de la gyroroue tout-terrain dans une zone de chasse sans le savoir. Il suffit parfois d’une brève inattention pour ne pas remarquer que l’on entre dans une zone de chasse et selon la saison, il se peut que des chasseurs s’y trouvent. Porter un gilet permet d’assurer la différenciation et de supprimer tout potentiel doute que pourrait avoir un chasseur. D’autant plus que la position et la vitesse de déplacement en gyroroue peuvent prêter à confusion, donc évitez tout risque en portant des éléments fluorescents si vous pratiquez dans des zones où la chasse est autorisée.

Ajuster ses Attentes à la Pratique Tout-Terrain

La gyroroue tout-terrain est un excellent moyen de diversifier sa pratique et de gagner en expérience de conduite. Mais cela implique aussi d’ajuster légèrement ses attentes et habitudes en conséquence.

L’autonomie est un élément clé à considérer. Pratiquer la gyroroue tout-terrain implique une consommation de batterie plus importante et donc une autonomie réduite. Selon l’environnement de pratique, le modèle utilisé et sa puissance, la réduction d’autonomie peut aller jusqu’à 50 % de l’autonomie constatée sur route. D’où l’importance de planifier sa sortie pour éviter de se retrouver en panne de batterie à mi-chemin et de devoir retourner à sa voiture en portant la gyroroue.

Pour éviter les pannes, je vous recommande de régulièrement consulter votre niveau de batterie et d’ajuster votre balade selon l’endroit où vous atteignez les 50% de batterie. Aussi, gardez-vous de la marge dans la moitié inférieure de la batterie, car la batterie peut descendre plus vite et le comportement de la gyroroue peut différer.

Autre point à ajuster : la conduite. Attendez-vous rarement à pouvoir rouler aussi vite en gyroroue tout-terrain que vous ne roulez sur route. Disposer d’une gyroroue tout-terrain peut certes aider, mais cela ne fait pas tout.

Aussi, pratiquer en tout-terrain va souvent de paire avec obstacles imprévus. Cela peut nécessiter de bons réflexes et une certaine maîtrise de l’évitement et/ou du freinage. Pour les néophytes, ces manœuvres peuvent être plus compliquées, c’est pourquoi je vous recommande de redoubler de vigilance selon votre expérience, ainsi que votre niveau de pratique. En outre, il peut être judicieux de démarrer sur des terrains plus aisés avant d’opter pour des terrains très escarpés/endommagés.

Adapter sa Conduite Pour la Gyroroue Tout-Terrain

Comme évoqué quelques lignes plus haut, la gyroroue tout-terrain peut grandement différer de la pratique sur route selon les environnements. En plus de parfois nécessiter quelques précautions, cela requiert aussi quelques ajustements au niveau de la conduite pratiquée.

La pratique sur route sèche offre généralement une adhérence optimale, mais en tout-terrain, cette adhérence peut être altérée. Cette différence d’adhérence en gyroroue tout-terrain impacte directement la réactivité, la stabilité, ainsi que le freinage.

Cela peut parfois surprendre au début, surtout si l’on a toujours pratiqué sur route. C’est pourquoi il est préférable de faire ses débuts tout-terrain avec prudence et de tester un peu l’adhérence et la réactivité de la gyroroue avant d’en tester les limites.

Autre élément qui peut aider à profiter pleinement de la gyroroue tout-terrain : viser la fluidité. Cela pourrait être le cas qu’importe l’environnement, mais cela peut s’avérer particulièrement important en gyroroue tout-terrain. Pour éviter les pertes d’adhérence ou surprises en tout genre, il est préférable d’opter pour une conduite fluide et linéaire (sans à-coups trop brutaux).

Aussi, selon l’environnement de pratique, soyez conscient des limites de la gyroroue et de leur atteinte. Ne soyez pas surpris si la gyroroue à beaucoup plus de mal à aller très vite en tout-terrain comparé à la route. C’est lié à la surface. Je l’indique ici pour ceux qui espèrent vivre la même expérience de conduite sur route et en tout-terrain. La gyroroue tout-terrain nécessite parfois de revoir ses attentes et de viser plutôt une conduite tranquille et fluide, qu’une conduite rapide et agressive.

Se Méfier de l’Environnement

D’expérience, l’environnement comporte souvent de nombreux risques que même avec la plus grande des vigilances, il est difficile de prévoir.

Exemple concret, j’ai chuté il y a peu en pratiquant sur une piste cyclable. La chute s’est faite en sortie d’un virage où se trouvait une famille qui marchait dans le sens inverse de la marche. Ne me demandez pas pourquoi (je ne sais toujours pas), mais au dernier moment (1 ou 2 mètres avant mon passage), l’un des enfants s’est décalé sans regarder et placé en plein milieu de mon chemin. J’ai réussi à l’éviter mais n’est pas réussi à reprendre le contrôle et ai chuté.

En l’occurrence, il est quasiment impossible de prévoir un mouvement surprise comme celui-ci, surtout sur une piste où il ne devrait pas y avoir de piétons. Tout cela pour dire que ce sont parfois les éléments auxquels on s’attend le moins qui comportent le plus de risques.

La gyroroue tout-terrain comporte d’autant plus de risques que selon les environnement pratiqués, les chemins peuvent être étroits et les pratiquants peu attentifs. Votre arrivée (sans forcément arriver à des vitesses mirobolantes) peut surprendre et causer des réactions surprenantes.

Le meilleur moyen de limiter ce type de risque est de s’assurer d’être le plus visible possible, de réduire sa vitesse à l’approche de la zone de doute et de ne pas hésiter à descendre de la gyroroue si vous n’êtes vraiment pas sûr de l’environnement.

Outre les autres utilisateurs de l’environnement, vous pourriez aussi être surpris par des animaux, des chutes de branches, de cailloux, ou tout autre élément imprévu. Je vous incite donc vivement à rester alerte et vigilant. Méfiance donc pour ceux qui envisagent une balade avec pique-nique alcoolisé (pour ne citer que cet exemple), cela peut ne pas pardonner.

Éviter de Perdre sa Gyroroue

Ce point est plus ou moins pertinent selon l’environnement de pratique, mais je tiens à le mentionner, car cela peut parfois aider. Certains sentiers et environnements peuvent être entourés de zone à fort risque pour la gyroroue en cas de chute. Deux cas concrets qui me viennent en tête ici, la pratique le long d’une rivière, ou encore la pratique en sentiers de montagne avec un fort dénivelé perpendiculaire au sens du chemin.

En cas de chute, il se peut que la gyroroue continue sa lancée et parte où vous ne voulez surtout pas qu’elle aille. Dans les deux cas mentionnés plus haut, ce serait l’eau, ou bien une dégringolade. Pour éviter cela, il existe une solution, mais qui je tiens à le préciser n’est pas dénuée de risques. Il est possible d’accrocher un cordon à sa gyroroue, comme les cordons de surf, pour éviter de la perdre en cas de chute.

Cependant, cette option comporte aussi des risques. Il est possible que, selon l’environnement, la gyroroue vous entraîne dans sa chute et dans ce cas de figure, le cordon serait bien plus un danger qu’une sécurité. Cela peut faire mal au cœur, mais il vaut mieux perdre une gyroroue qu’un membre, sa mobilité ou la vie. Je mentionne ici des cas figures extrêmes, mais un homme averti en vaut deux.

C’est pourquoi je vous recommande d’être vigilant en optant pour un cordon de maintien de votre gyroroue. Selon moi, la meilleure option est d’opter en effet pour un cordon (si vous pratiquez dans un environnement où vous risquez de perdre la gyroroue, sinon pas besoin), mais de ne pas l’accrocher directement à vous. Maintenez le bout du cordon dans votre main afin de pouvoir rattraper la gyroroue si besoin, sans pour autant se faire emporter.

Modifier sa Gyroroue Pour la Pratique Tout-Terrain

Pour ceux qui envisagent de pratiquer la gyroroue tout-terrain fréquemment et sur des distances élevées, il est possible de modifier sa gyroroue afin de l’optimiser pour la pratique.

Un premier exemple de modification concerne la pneumatique. Opter pour un pneu à crampon plutôt qu’un pneu lisses permet de grandement gagner en adhérence. Cela nécessite cependant de démonter la gyroroue pour changer le pneu, ce qui annulera bien souvent la garantie.

Une autre option pourrait être d’effectuer un changement de pédale. Opter pour des pédales à pointes est l’une des meilleures améliorations possibles pour la gyroroue tout-terrain. En plus d’offrir une meilleure adhérence que le grip de skateboard que l’on trouve sur la majorité des gyroroues d’entrée de gamme, les pédales à crampons permettent de conserver son accroche même lorsque la pédale vient à être mouillée.

Enfin, l’ultime modification est d’opter pour une gyroroue suspendue. Cette option est généralement plus onéreuse, mais elle peut grandement améliorer l’expérience de conduite lors de la pratique tout-terrain.

Conclusion

La gyroroue tout-terrain peut nécessiter quelques préparatifs et demander une vigilance accrue lors de la pratique, mais cela reste l’un des meilleurs moyens de profiter de la gyroroue, ainsi que de sa volatilité.

La pratique peut être légèrement plus fastidieuse lorsque l’on débute, mais avec la bonne approche et le bon choix d’environnement, il est tout à fait possible de profiter de sa gyroroue hors des sentiers battus sans forcément avoir des milliers de kilomètres au compteur.

Pour ceux qui viendraient à tomber amoureux de la gyroroue tout-terrain, il est tout à fait possible de modifier sa gyroroue pour améliorer l’expérience de conduite procurée. Pour les plus passionnés, il sera aussi possible d’envisager l’achat d’une gyroroue suspendue.